Dans un royaume on l’aurait anobli. Ce n’est pas un hasard si Sadio Mané joue à Liverpool, faisant le bonheur du club londonien. Au pays de la Reine Élisabeth II d’Angleterre. Célébrons la noblesse du Nianthio comme le Royaume-Uni sait être reconnaissant à l’endroitde ses valeureux enfants. Sir Sadio, ça lui va bien ! Si l’enfant de Bambali mérite beaucoup de nous, c’est parce qu’il nous a tout donné : la Coupe d’Afrique des nations, la participation à la Coupe du Monde. Deux fois consécutives, s’il vous plaît. Et de trois !
Trois à la suite… à l’image du jeu dédié aux champions.
La coupe est pleine ? Oh que non ! Sadio Mané veut et vaut beaucoup plus qu’une CAN. D’autres trophées continentaux sont à conquérir.Le fauve a encore et toujours faim.Il se voit capable d’être intronisé « Émir du Qatar ». Comprenez : champion du monde.Il en a l’ambition, l’étoffe et l’étoile. Quand on a détrôné un Pharaon du nom de Mo Salah, par deux fois, en un peu plus d’un mois seulement, c’est qu’on est apte à être Émir. A porter la couronne mondiale. Avec dignité.
Qui peut le plus peut le moins. S’il nous promet de décrocher la lune, on peut le croire.On n’a pas le droit d’en douter. N’est-ce pas que le lion est né Roi ! La crinière d’El Tactico Aliou Cissé fait foi. Et elle fait loi.
Célébrer Sadio Mané, c’est honorer tous ses coéquipiers qui nous procurent le bonheur incommensurable d’étrenner les étoiles en commençant par la « Première » de conquête récente au Cameroun. Avec ces jeunes footballeurs assoiffés de victoires, aucun rêve n’est interdit.
L’étoile polaire du football qu’est une coupe du monde est désormais à leur portée. Ceux des rares pays qui ont touché le Graal à l’instar du Brésil, de l’Allemagne, l’Argentine, l’Italie, la France, et l’Espagne, n’ont rien de plus que le Sénégal. Tout simplement ils se nourrissent de rêves et se donnent ensuite les moyens de les réaliser avec organisation et méthode. Un BOM* du football est en construction et il nous mènera loin à force de persévérance dans l’effort et de rigueur dans le travail.
La Génération 2022 n’est pas spontanée. Elle est l’héritière de la Génération 2002. Si le Sénégal du capitaine Kalidou Koulibaly et sa bande de copains en est à sa deuxième participation au Mondial, c’est parce qu’il y a eu une première à mettre sur le crédit de la talentueuse et insouciante génération des El hadji Ousseynou Diouf, Khalilou Fadiga, Henri Camara, Salif Diao, Pape Bouba Diop, Tony Sylva et tous les autres vaillants « lions » de l’expédition du Mondial asiatique Corée-Japon.
Conduite par Bruno Metsu, lui-même épaulé par Abdoulaye Sarr et Jules François Bocandé, cette belle épopée d’il y a 20 an savait en son sein, un certain Aliou Cissé. Alors capitaine et déjà meneur d’hommes, le « numéro six » des Lions de l’époque faisait montre d’un fighting spirit à toute épreuve. Un mental qu’il a su communiquer à ses poulains en sa qualité, cette fois-ci, de coach. Le technicien sénégalais, que rien peut-être ne prédestinait à ce niveau, a su provoquer le destin. Une fois, ça peut être le hasard. Mais deux fois et de manière successive, ça ne peut plus relever du hasard. C’est assurément le résultat du travail acharné, du don et de l’estime de soi. Aliou Cissé fait désormais partie de la légende. Vivante et enthousiasmante. Définitivement.
Cerise… sur l’étoile conquise de haute lutte face à l’Égypte, au stade Olimbé de Yaoundé, le 6 février 2022,notre sélectionneur national a réussi une autre prouesse : transmettre son tempérament de leader à un héros national qui s’appelle…Nianthio Sadio Mané. Pardon, Sir Sadio!
Asie, nous revoilà! Vingt ans après. Avec un tout autre statut.